IBN SIRINE ET LE MAHDI-PROPHETE
Professreur
Mouhamadou Laye DIOP
Dit Baye DIOP
BISMILLÂHIR RAHMÂNIR RAHIM
ALLAHOUMMA SALLI ‘ALÂ SAYYIDINÂ MOUHAMMADIN
WA ÂLIHI WA SAHBIHI WA SALLIM TASLIIMAN ÂMîN
REPONSE A KANTE
IBN SIRINE ET LE MAHDI-PROPHETE
Le Mahdi est meilleur ou Aboû Bakr et ‘Oumar ? Il dit :
« Il est meilleur qu’eux, il est égal à un Prophète »[1]
Ibn Sîrîne
LE COUPLAGE INEDIT
Nous apportons d’abord les principaux textes d’Ibn Sîrîne (Rta) sur le Mahdi (Asl) et ensuite nous en tirerons toutes les implications. Dans les renvois en bas de page, les textes arabes sont donnés in extenso avec les chaines de transmission.
1- ‘Awf tient de Mouhammad[2] a dit : « Nous nous entretenions qu’il y’aurait dans cette communauté un Khalife vis-à-vis de qui qu’on ne préférait ni Abou Bakr, ni ‘Oumar (Rta). »[3]
. Le hadîth est authentifié par As Souyoûtî (Rhml). Disculpant de toute accusation de mensonge Moumal et Al Waqâr il dit dans son livre Al Lâlil Masnou’a t.2 p.290 :
« Ils sont innocents de toute accusation car le hadith est rapporté par voie authentique, en dehors d’eux, par Ibn Abî Chaybat dans Al Moussanif, et le hadith a d’autres voies de transmission rapportées par Nou’aim Ibn Hammâd dans son livre : « Al Fitan » de Damrat de Mouhammad Ibn Sîrîne. J’ai parlé de cela et de son interprétation dans le Livre de Al Mouhtadâ (Al Mahdî). DIEU est plus Savant.»
Il dit dans le même livre, t. 3, p.109 et 110 :
« Cette version (un Khalife qu’on ne préfère ni à Aboû Bakr, ni ‘Oumar (Rta)) est plus légère (acceptable) que la première (quelqu’un de meilleur qu’Aboû Bakr et ‘Oumar, on le préférait à certains Prophètes). Il convient d’interpréter les deux versions comme on l’a fait du hadith : « …au contraire la récompense de cinquante parmi vous[4] …» à cause de la dureté des épreuves au temps du Mahdi …[5] . Les hadiths authentiques et le consensus sont pour qu’Aboû Bakr et ‘Oumar (Rta) sont les meilleures créatures après les Prophètes et les Envoyés (Psl). Cette précellence doit seulement être rapportée à l’augmentation de leur récompense et leur rang auprès de DIEU, Le Très Haut. Les hadiths authentiques et le consensus affirment qu’Aboû Bakr (Rta) est la meilleure des créatures après le Prophètes et les Envoyés (Psl). »[6]
2- Yahya tient d’As Sarî Ibn Yahya qui a dit : « On dit à ‘Awf Ibn Sîrîne : Le Mahdi est meilleur ou Aboû Bakr et ‘Oumar ? Il dit : « Il est meilleur qu’eux, il est égal à un Prophète »[7]
3- Dans une autre version, Ibn Chawzab dit qu’il rappela des épreuves devant arriver et Ibn Sîrîne (Rta) dit : « Quand elles arriveront, restez assis chez vous, jusqu’à ce que vous entendiez les gens parler de quelqu’un de meilleur qu’Aboû Bakr et ‘Oumar. » On lui demanda : « Ô Aboû Bakr[8], quelqu’un de meilleur qu’Aboû Bakr et ‘Oumar ! » Il dit : « On le préférait à certains Prophètes (Psl) »[9]
Pour nos développements sur ces hadiths, voir notre Livre Al Qawlous Sarîh fî Amril Mahdi (Asl) wal Massîh (Asl). Mais disons tout de suite que ce qui nous intéresse fondamentalement ici c’est l’authenticité des hadiths, leur interprétation devra être rapporté à la réalité du Mahdi (Asl), seuls les témoins du Mahdi (Asl) pourront apporter les éclaircissements nécessaires. Pour nous qui croyons en Seydinâ Limâmoul Lâhi (Asl), tout s’accorde ! Al hamdou lil Lâhir Rabbil ‘âlamîn.
Pour Ibn Sîrîne (Rhml) le Mahdi (Asl) est donc :
1- Un Khalife vis-à-vis de qui on ne préfère ni à Aboû Bakr, ni ‘Oumar (Rta)
2- Il est meilleur qu’Aboû Bakr et ‘Oumar (Rta)
3- Un homme de rang égal à un Prophète
4- Un homme qu’on préfère même à certains Prophètes (Psl).
Ces paroles d’Ibn Sîrîne (Rhml) ne nécessiteraient que quelques commentaires, en temps normal. Malheureusement, nous sommes à la fin des temps, le temps des cacophonies, des disputes, de l’hostilité, des bannissements etc. Nul n’avance des propos, aussi vrais soient-ils, sans être contredit, surtout au sujet du Mahdi Attendu (Asl). La contestation, on le sait, fait partie des multiples épreuves qu’il endure. Cependant pour éclairer le débat faisons les remarques suivantes :
1- Ibn Sîrîne (Rhml) compte parmi les plus grands suivants des compagnons du Prophète (Psl) dans le classement des spécialistes du hadith. De grands extraits de leurs livres sur sa biographie en arabe sont donnés dans les renvois en bas de page pour écarter tout doute sur sa crédibilité. A notre avis aucune personne sérieuse ne s’aventurera sur cette piste.
Hîchâm Ibn Hassan a dit : « Al Basrî (Rta) a eu contact avec 120 compagnons de l’Envoyé de DIEU (Psl) et Ibn Sîrîne (Rta) en a rencontré 30. »
Al Boukhârî (Rta) a dit : « Ibn Sîrîne a fait le pèlerinage au temps d’Ibn Zoubayr et l’a entendu, il a aussi entendu Zayd Ibn Thâbit (Rta). Il est né pendant les deux dernières années du Khalifat de ‘Ousmân et est plus âgé que son frère Anas. »
« ‘Alliyyou Ibnoul Madînî, ’Amr Ibn ‘Aliyyi Al Qallâs (Rta) et autres ont dit :
« Les meilleures chaines de transmission sont : « d’Ibn Sîrîne (Rta), d’‘Oubayda, d’‘Alliyyou (Rta). »
« Ibn Radjab (Rta) a dit : « Ibn Sîrîne (Rta) est le premier qui a critiqué les hommes du hadith et on rapporte de lui, de différentes sources, qu’il a dit : « Cette science (du hadith) est liée à votre religion faites attention de qui vous prenez votre religion.[10] »
« Ach’as Ibn Souwâr a dit : « Ibn Sîrîne (Rta) ne parlait jamais selon lui même mais de ce qu’il avait entendu.» « L’unanimité est faite qu’Ibn Sîrîne (Rta) est décédé à Basrâ l’année 110, cent jours après Al Hassan.»
Les Oulémas du hadith « sont unanimes sur sa crédibilité, son haut rang et la confiance qu’on peut avoir en ses propos (itqânihi), et l’Imâm Az Zahabî (Rhml) a dit :
« Il fut juriste (faqîh), un Imâm de grande science, un homme crédible avéré, un grand savant de l’interprétation des rêves, un guide scrupuleux et l’un des premiers suivants à critiquer les transmetteurs du hadith. »[11]
2- Les paroles d’Ibn Sîrîne (Rta) citées sont authentiques au vu des règles des spécialistes du hadith qui divergent sur le sens des hadiths (matn) mais non sur les chaînes de transmission (sanad). Nous le comprenons aisément, quant on sait que les propos d’Ibn Sîrîne (Rta), déroutaient même ses interlocuteurs du premier siècle de l’hégire qui s’exclamaient ainsi : « Ô Aboû Bakr[12], quelqu’un de meilleur qu’Aboû Bakr et ‘Oumar ! »
Dans le credo (la foi) des gens d’Ahlous Sounnah wal jamâ’, Aboû Bakr (Rta) est le meilleur de la Communauté[13]musulmane après le Prophète (Psl). Ainsi quelqu’un de meilleur qu’Aboû Bakr et ‘Oumar (Rta) ne peut être « mathématiquement » que le Prophète Mouhammad (Psl) donc Mouhammad-Al Mahdi selon Ibn Sîrîne ou bien comme écrit Kanté : « prophète Muhammad (saws) et aussi le Mahdi attendu ».Je reviendrai sur cette question bientôt inchâ ALLAH.
C’est pourquoi, beaucoup parmi les Oulémas d’antan, en tète As Souyoûtî (Rhml) qui authentifie les paroles d’Ibn Sîrîne (Rta) citées, leur donnent des interprétations conciliables avec la foi des Ahlous Sounnah wal jama’, ce que nous ne leur dénions pas car ils ne sont pas les témoins du Mahdi Seydinâ Limâmou (Asl). As Souyoûtî (Rhml) dit : « Cette version (un Khalife qu’on ne préfère ni à Aboû Bakr, ni ‘Oumar (Rta)) est plus légère (acceptable) que la première (quelqu’un de meilleur qu’Aboû Bakr et ‘Oumar, on le préférait à certains Prophètes). Il convient d’interpréter les deux versions comme on l’a fait du hadith : « …au contraire la récompense de cinquante parmi vous[14] …» à cause de la dureté des épreuves au temps du Mahdi …[15] . Les hadiths authentiques et le consensus sont pour qu’Aboû Bakr et ‘Oumar (Rta) sont les meilleures créatures après les Prophètes et les Envoyés (Psl). Cette précellence doit seulement être rapportée à l’augmentation de leur récompense et leur rang auprès de DIEU, Le Très Haut. Les hadiths authentiques et le consensus affirment qu’Aboû Bakr (Rta) est la meilleure des créatures après le Prophètes et les Envoyés (Psl). »[16]
À l’inverse, Al Barzandjiyyou Al Houssaynî (Rhml) répond et on constate toute la divergence des Oulémas qui doivent nous conduire tous à ne plus jamais tomber dans des positions extrémistes, nihilistes contre telle ou telle position sur des points de discussion seraient-ils doctrinaires : « Je dis : la vérité est que les aspects d’excellence, de prédilection sont divers, il ne nous est pas permis d’affirmer dans l’absolu que telle personne est meilleure que toutes sauf si c’est le Prophète (Psl) qui l’a déclarée meilleure. Pour cause, on peut toujours trouver en la personne moins méritante une vertu qu’on ne trouve pas en celle plus méritante. On a appris auparavant du Cheikh (Ibn ‘Arabî (Rhml)) dans les Foutoûhât qu’il (le Mahdi) est infaillible dans ses jugements, qu’il suit les traces du Prophète (Psl) et ne se trompe pas. Il ne fait nulle doute qu’on ne trouvait pas cela dans les deux Cheikhs (Aboû Bakr et ‘Oumar (Rta)), et que les neufs choses déjà vues n’ont jamais été réunies en aucun Imâm parmi les Imâms de la religion.» En ses aspects il est permis de le considérer plus méritoire qu’eux deux même s’ils ont le mérite d’avoir été des compagnons du Prophète (Psl), les témoins de la révélation et les devanciers et autres choses encore. DIEU est plus Savant. Cheikh ‘Aliyyou Al Qârî a dit dans son livre « Al machraboul al wardî fî mazhabil Mahdi » : « Ce qui indique sa précellence est que le Prophète (Psl) l’a désigné Khalife de DIEU, tandis que pour Aboû Bakr on ne parle que de Khalife de l’Envoyé de DIEU »[17]
Qu’on nous concède, quant à nous aussi Ahloul LAH (Layènes), notre attachement au sens littéral du hadith, justifié islamiquement par des Oulémas d’antan avec qui nous partageons, bien des siècles après, la même conviction sur l’identité du Mahdi (Asl). N’est pas aux autres d’apporter des preuves quant on sait, qu’en Islam, l’interprétation c’est changer le sens littéral d’un mot en apportant des preuves ? Sinon, on se prête à des jeux futiles, comme le dit As Souyoûtî (Rhml) dans « Al Hâwî lil fatâwâ ». Et quiconque change le sens littéral des textes du Livre ou de la Sounnah sans preuve a parlé de DIEU sans science.[18]
C’est pourquoi, des Oulémas sounnites, très conscients de cette conclusion évidente, inévitable mais inadmissible pour eux, ont rejeté les hadiths d’Ibn Sîrîne (Rhml) quant au sens (matn) sans jamais pouvoir remettre en cause leurs solides chaînes de transmission (sanad)[19].
Ne devraient-ils pas, par prudence, transmettre les hadiths en l’état et laisser le soin des explications à d’autres gens qui pourraient les expliquer car, comme disait l’Envoyé de DIEU, Le Très Haut : « Que DIEU accorde plein de grâces à celui qui aura entendu de nous une parole et l’aura transmise comme il l’avait entendue car il se peut que quelqu’un à qui on l’a transmise la comprenne mieux que celui qui l’a entendue. »[20]
Mieux vaut avouer qu’on ne comprend pas des textes et dire comme d’habitude humblement « DIEU, Le Très Haut, est plus Savant » plutôt que d’ouvrir la brèche d’attaquer le contenu des textes dans laquelle pourrait s’engouffrer un mal intentionné.
Ibn Sîrîne (Rta) ne voyait-il pas clairement en la personne du Mahdi (Asl) un prophète d’abord et ensuite le Prophète Mouhammad (Psl) ?
On voit, rien que dans ces textes d’Ibn Sîrîne (Rta), que les Layènes sont loin d’etre les premiers à avoir parlé de prophétie dans le cas du Mahdi (Asl) mais bien ce suivant des compagnons qui l’a affirmé sans équivoque dès le premier siècle de l’Islam. Que des gens, comme toi Kanté se focalisent sur ce débat en ce 21 ème siècle, me donnent l’impression d’avoir en face de moi, des musulmans d’une autre planète. Cela ne m’étonne pas car l’acharnement à casser du « Layène » peut conduire à toute forme d’aveuglement. Le « couplage inédit » Mahdi-Mouhammad avait devancé la théorie, certains Oulémas en avait fait état, d’autres ne le savait pas. Ahmad Kanté et consorts étaient à des des milliards de distance de penser que des textes existaient. Ainsi Kanté ! En relisant tes propos : « A l’exception de la communauté layène, nous n’avons pas connaissance d’une école de pensée se réclamant de l’islam ou d’un ouléma respecté dans le monde musulman des premières générations à nos jours qui ait jamais soutenu une telle croyance. » n’as-tu pas évolué dans tes opinions sur cette question ? Quant à moi je ferais trois remarques :
1- Tu ne peux plus dire « à l’exception de la communauté layène » à propos du couplage Mahdi-Mouhammad.
2- Tu avais bien fait d’avoir une réserve en disant à « notre connaissance », être formel sur la question aurait été pire.
3- Cette croyance était connue depuis les premières générations quant on sait qu’Ibn Sîrîne (Rta) a vécu au premier siècle de l’hégire.
J’aurais pu aller plus loin encore dans la démonstration que cette croyance était répandue après Ibn Sîrîne (Rta) mais je suis, comme tu as pu le constater, dans la logique de n’apporter, sur tous les thèmes de débat, que les textes authentifiés par les Oulémas du hadith.
Voici un texte qui va satisfaire ou déplaire, à coup sûr, plus d’un dans ce débat et il est rapporté dans des livres sur le commentaire du verset de la sourate « Al Qassas (Le Récit) » :
« Celui qui prescrit le Coran te ramènera certainement là où tu souhaites retourner. Dis : « Mon Seigneur connait mieux celui qui a apporté la guidée et celui qui est dans un égarement évident. »[21]
‘Abdoul Wâhid Ibn Ziyâd rapporte : « J’ai entendu Abâ Maryâm rapporter de Al Hakam, de Moujâhid sur la parole : « Te ramènera certainement là où tu souhaites retourner. » Il a dit :
« Mouhammad (Psl) sera ramené à la vie présente pour (jusqu’à) voir l’œuvre de sa communauté. »
‘Abdoul Wâhid a dit : « Je lui ai dit : « Tu mens, Al Hakam ne t’a point informé de ça. Il (Aboû Maryam » a dit : « Crains DIEU, tu me traites de menteur ! » Aboû Dâoud a dit : « Je témoigne qu’Aboû Maryam est un menteur car le l’ai rencontré et entendu de lui, son nom est ‘Abdoul ‘Khaffâr Ibnoul Qâsim. »[22]
Nous avons beaucoup lu sur l’avis des Oulémas sur ces propos de Abou Maryam ou Abdoul ‘Khaffâr Ibnoul Qâsim mais tous le démentent et d’autres vont même plus loin. Remarquons quant à nous 3 choses :
1- Ce que Kanté note d’inédit dans la « théorie lâyène » trouve ses échos dans toute la littérature islamique sur le Mahdi (Asl) , sachant toutefois que des Oulémas s’y étaient opposés comme vu précédemment.
2- Le commentaire de ce verset était tenu secret (caché) par ‘Abdoullâh Ibn ‘Abbas (Rta)[23]
3- Jâbir Ibn ‘Abdillâh (Rta) était décrit par Seydinâ ‘Aliyyou (Rta) comme un savant au grand étonnement de ses compagnons et il leur dit : « Il connait le commentaire du sens du verset : « Celui qui t’a prescrit le Coran te ramènera certainement là où tu souhaites retourner. »[24]
Ce texte d’Abdoul ‘Khaffâr Ibnoul Qâsim, tant décrié par Aboû Dâoud, parlant du Prophète Mouhammad (Psl) ramené à la vie présente pour constater l’œuvre de sa communauté, n’est évidemment pas sans nous rappeler ce que Seydinâ Limâmou LAHI (Asl) disait dans son sermon :
« Après ceci, je vous fais savoir que je vous rends visite, visite du maître à ses serviteurs. Si le serviteur passe la nuit dans son dortoir avec l’autorisation de son maître, le maître doit en se réveillant aller lui rendre visite, pour savoir comment il a passé la nuit et comment il s’est réveillé. Il lui indique son lieu de travail de cette journée et son lieu de repos. Il lui fait connaître les bonnes œuvres et lui interdit les ignobles et vilaines actions.
Je vous rends visite comme le fait le berger à son troupeau, car si le berger attache son bétail dans l’enclos et va se coucher dans son lieu de repos, il a sur lui le devoir d’aller lui rendre visite le matin, afin de savoir si les bêtes se sont détachées ou non. »
Malgré tout, certains Oulémas ne voient dans le Mahdi (Asl) qu’un saint homme, un réformateur, le guide des réformateurs. On peut noter sur les positions des Oulémas, avant son avènement, les propos en Islam de deux éminentes personnalités forts opposées en bien des points :
Al Albânî (Rhml) écrit : « Sache, cher frère musulman, que beaucoup parmi les musulmans se sont écartés de la juste position sur ce thème. Il en a qui croient ferme en eux même que le règne de l’Islam (dawlat islam) ne sera instauré qu’avec l’apparition du Mahdi (Asl). Ce n’est que chimères (khourâfât) et égarement jetés par satan dans le cœur de beaucoup parmi tous, et en particulier dans les milieux soufis. Il n’y a rien dans les hadiths authentiques du Mahdi (Asl) qui indiquent cela dans l’absolu. Au contraire ,ils indiquent tous que le Prophète (Psl) a annoncé à sa communauté la bonne nouvelle de la venue d’un homme de sa famille, l’a décrit par des traits caractéristiques clairs, dont le plus important est qu’il jugera par l’Islam, répandra la justice parmi les créatures et il fait partie, en toute vérité , des réformateurs que DIEU envoie au début de chaque siècle comme authentifié de lui. »[25]
Le Cheikh Al Akbar Ibn ‘Arabî (Rhml) écrit quant à lui : « Sache, que DIEU nous aide, que DIEU a un Khalifat qui apparaîtra à la fin des temps, alors que la terre sera remplie d’injustice et d’iniquité, il la remplira de justice et d’équité . S’il ne restait au monde qu’un seul jour DIEU l’allongerait jusqu’à y envoyer un homme de ma famille qui le remplirait de justice et d’équité comme il aura été rempli d’injustice et d’iniquité…
Il deviendra le plus savant parmi les hommes, le plus honorable le plus courageux, DIEU le réformera en une nuit, l’aide de DIEU s’étendra devant lui,… Il suivra les pas du Messager de DIEU (Psl) et ne se trompera pas. Il adoptera des conceptions religieuses que le Messager de DIEU adopterait s’il était présent.
Ses ennemis sont les Oulémas imitateurs (conservateurs) de leurs guides, les gens de l’effort, parce qu’ils le verront avec des jugements différents de ceux de leurs guides …
Les connaisseurs de DIEU lui prêteront allégeance par leur connaissance de la réalité intrinsèque des choses, par la voie de la présence et du dévoilement, par la science de DIEU, ses témoins sont les meilleurs des témoins et ses hommes de confiance les meilleurs des hommes de confiance. Il y’aura des gens affiliés à DIEU (illâhiyyoûn) qui soutiendront son appel et qui l’aideront…. Le Mahdi est une preuve de DIEU contre les gens de son époque, c’est le rang des Prophètes …. Il comprend par DIEU des choses invisibles ce qui convient à son rang car il est le Khalife…Il fait partie des secrets, que ses assistants que DIEU lui aura accordés, sont sur les pas des Compagnons, ceux qui confirmèrent ce pourquoi ils s’étaient engagés auprès de DIEU. DIEU a dit : « J’appelle vers DIEU en toute clarté moi et ceux qui me suivent ». Il en a informé son Prophète (Psl) et le Mahdi fait partie de ceux qui le suivent, et lui le Prophète (Psl) ne se trompe pas dans son appel vers DIEU. Celui qui le suit ne se trompe pas de même, et lui le Mahdi, suit ses pas comme il a été rapporté dans la tradition à propos des caractéristiques du Mahdi. Il a dit, lui le Prophète (Psl), il (le Mahdi) suivra mes traces et ne se trompera pas et ça, c’est l’infaillibilité dans l’appel vers DIEU. Le Mahdi ne jugera que par ce qu’il aura reçu de l’ange provenant de DIEU, cet ange envoyé par DIEU pour l’assister et ça c’est la législation mohammadienne (charia). Si le Prophète (Psl) était vivant et qu’on lui ait présenté ses événements, il ne trancherait que par ce que cet imam aura tranché. DIEU lui fera savoir que ça c’est la législation mohammadienne et lui interdira le raisonnement analogique avec la disposition de textes dont Il lui aura fait bénéficier exclusivement. C’est pourquoi l’Envoyé de DIEU (Psl) a dit à propos du Mahdi : « Il suivra mes traces et ne se trompera pas » Nous sûmes…qu’il est infaillible, car on ne peut parler dans les jugements du Messager de DIEU (Psl) d’erreur : « Il ne parle pas sous le coup de la passion, c’est une révélation qu’il a reçu» Et il n’est pas permis de recourir au raisonnement analogique là où le Messager de DIEU est présent …Le Mahdi est une miséricorde, comme le Messager de Dieu était une miséricorde pour les mondes et le Mahdi suit ses pas et ne se trompe pas, il ne peut être qu’une miséricorde …
Les neufs choses évoquées n’ont été vérifiées chez aucun des hommes de DIEU, des Khalifes de DIEU et de l’Envoyé (Psl) en totalité jusqu’au jour du Jugement Dernier, sauf chez cet Imam, le Mahdi. L’Envoyé de DIEU n’a noté pour aucun des guides religieux qui viendraient après lui qu’il y’en aurait un qui serait son héritier, suivrait ses traces et ne se tromperait pas, sauf le Mahdi, il a témoigné de son infaillibilité dans ses jugements…. »[26]
Beaucoup de points seront examinés après sur la personnalité du Mahdi (Asl) au regard des déclarations de Seydinâ Limâmou (Asl) et des témoignages de ses compagnons (Rhml). « Soyez heureux de la venue du Mahdi… »[27]
Seul le Cheikh Al Akbar Ibn ‘Arabî (Rhml) avait donné des éléments de confirmation des propos d’Ibn Sîrîne (Rhml) mais n’avait pas franchi le rubicon.
On comprend plus encore ces positions, quand on sait que deux écueils se posent essentiellement devant les Oulémas, pour envisager la qualité de Prophète du Mahdi (As) et se résument en deux questions :
1- Le parachèvement de la religion ne sous-entend elle pas la clôture de la Prophétie exprimée par le hadith : « Il n’y aura pas de Prophète après moi ? »
2- La conclusion de Ibn Sîrîne (Rhml) ne doit-elle pas être rejetée, quand on sait qu’un Mahdi (Asl) meilleur que Abou Bakr et ‘Oumar ne peut être autre que le Prophète (Psl) alors qu’il est mort ?
MOUHAMMAD LAHI
[1] Aboû Nou’aim Ibn Hammâd, Al Fitan, Sîratoul Mahdi, t.1 p.356. Al Maroûzî, Al Fitan, t.1 p.356. Yoüssouf Ibn Yahyia,’Iqdoud Dourar fî akhbâril Mountazar, t.1, p.34.
حدثنا يحيى عن السري بن يحيى عن ابن سيرين قيل له المهدي خير أو بكر وعمر رضى الله عنهما قال هو خير منهما ويعدل بنبي
[2] Ibn Sîrîne (Rhml)
[3] Al Imâm Aboû Amr Ad Dânî, Sounan, t.2, p.99. Ibn Abî Chaybat, Al Moussannif, t.7 p.513. Le hadîth est authentifié par As Souyoûtî (Rhml). Disculpant de toute accusation de mensonge Moumal et Al Waqâr il dit dans son livre Al Lâlil Masnou’a t.2 p.290 : « Ils sont innocents de toute accusation car le hadith est rapporté par voie authentique, en dehors d’eux, par Ibn Abî Chaybat dans Al Moussanif (voir la version en bas en arabe), et le hadith a d’autres voies de transmission rapportées par Nou’aim Ibn Hammâd dans son livre : « Al Fitan » de Damrat de Mouhammad Ibn Sîrîne. J’ai parlé de cela et de son interprétation dans le Livre de Al Mouhtadâ (Al Mahdî). DIEU est plus Savant. »
حدثنا عبد الرحمن بن عثمان ، قال : حدثنا قاسم بن أصبغ ، قال : حدثنا أحمد بن زهير ، قال : حدثنا هوذة ، عن عوف ، عن محمد ، قال : « كنا نتحدث أنه يكون في هذه الأمة خليفة لا يفضل عليه أبو بكر ولا عمر » حدثنا أبو أسامة عن عوف عن محمد قال يكون في هذه الأمة خليفة لا يفضل عليه أبو بكر ولا عمر مصنف ابن أبي شيبة :ج 7/ ص513 ح 37650
بَلِ ائْتَمِرُوا بِالْمَعْرُوفِ وَتَنَاهَوْا عَنِ الْمُنْكَرِ حَتَّى إِذَا رَأَيْتَ شُحًّا مُطَاعاً وَهَوًى مُتَّبَعاً وَدُنْيَا مُؤْثَرَةً وَإِعْجَابَ كُلِّ ذِى رَأْى بِرَأْيِهِ فَعَلَيْكَ بِخَاصَّةِ نَفْسِكَ وَدَعِ الْعَوَامَّ فَإِنَّ مِنْ وَرَائِكُمْ أَيَّاماً الصَّبْرُ فِيهِنَّ مِثْلُ الْقَبْضِ عَلَى الْجَمْرِ لِلْعَامِلِ فِيهِنَّ مِثْلُ أَجْرِ خَمْسِينَ رَجُلاً يَعْمَلُونَ مِثْلَ عَمَلِكُمْ قَالَ عَبْدُ اللَّهِ بْنُ الْمُبَارَكِ وَزَادَنِى غَيْرُ عُتْبَةَ قِيلَ يَا رَسُولَ اللَّهِ أَجْرُ خَمْسِينَ رَجُلاً مِنَّا أَوْ مِنْهُمْ قَالَ لاَ بَلْ أَجْرُ خَمْسِينَ مِنْكُمْ (أبو داود ، والترمذى ، وابن ماجه ، وابن حبان عن أبى ثعلبة الخشنى)
[5] Nous n’avons pas pu traduire le passage qui suit.
[6] As Souyoûtî, Al ‘arfou al wardî, t.1, pp.123, 124,125.
باب المهدي حدثنا أبو أسامة عن عون عن محمد هو ابن سيرين قال يكون في هذه المدة خليفة لا يفضل عليه أبو بكر ولا عمر. قلت: هذا إسناد صحيح وهذا اللفظ أخف من اللفظ الأول والأوجه عندي تأويل اللفظين على ما أول عليه حديث بل أجر خمسين منكم لشدة الفتن في زمان المهدي وتمالوا الروم بأسرها عليه ومحاصرة الدجال له وليس المراد بهذا التفضيل الراجع إلى زيادة الثواب والرفعة عند الله فالأحاديث الصحيحة والإجماع على أن أبا بكر وعمر أفضل الخلق بعد النبيين والمرسلين.
[7] Aboû Nou’aim Ibn Hammâd, Al Fitan, Sîratoul Mahdi, t.1 p.356. Al Maroûzî, Al Fitan, t.1 p.356. Yoüssouf Ibn Yahyia,’Iqdoud Dourar fî akhbâril Mountazar, t.1, p.34.
حدثنا يحيى عن السري بن يحيى عن ابن سيرين قيل له المهدي خير أو بكر وعمر رضى الله عنهما قال هو خير منهما ويعدل بنبي
[8] Ibn Sîrîne (Rta).
[9]Aboû Nou’aim Ibn Hammâd, Al Fitan, Sîratoul Mahdi, t .1 p.358. Al Maroûzî, Al Fitan, t.1 p.358. Yoüssouf Ibn Yahyia,’Iqdoud Dourar fî akhbâril Mountazar, t.1, p.34.
حَدَّثَنَا ضَمْرَةُ، عَنِ ابْنِ شَوْذَبٍ، عَنْ مُحَمَّدِ بْنِ سِيرِينَ، أَنَّهُ ذَكَرَ فِتْنَةً تَكُونُ، فَقَالَ: «إِذَا كَانَ ذَلِكَ فَاجْلِسُوا فِي بُيُوتِكُمْ حَتَّى تَسْمَعُوا عَلَى النَّاسِ بِخَيْرٍ مِنْ أَبِي بَكْرٍ وَعُمَرَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا» ، قِيلَ: يَا أَبَا بَكْرٍ، خَيْرٌ مِنْ أَبِي بَكْرٍ وَعُمَرَ؟ قَالَ: «قَدْ كَانَ يَفْضُلُ عَلَى بَعْضِ الْأَنْبِيَاءِ»
[10] Mouslim, t.11,p11.
حَدَّثَنَا حَسَنُ بْنُ الرَّبِيعِ حَدَّثَنَا حَمَّادُ بْنُ زَيْدٍ عَنْ أَيُّوبَ وَهِشَامٍ عَنْ مُحَمَّدٍ وَحَدَّثَنَا فُضَيْلٌ عَنْ هِشَامٍ قَالَ وَحَدَّثَنَا مَخْلَدُ بْنُ حُسَيْنٍ عَنْ هِشَامٍ عَنْ مُحَمَّدِ بْنِ سِيرِينَ قَالَ إِنَّ هَذَا الْعِلْمَ دِينٌ فَانْظُرُوا عَمَّنْ تَأْخُذُونَ دِينَكُمْ.
[11] Voici des extraits de la biographie de Ibn Sîrîne tirés du livre de An Nawawî « Tahzîboul asmâ wal lou’khât, t.1,p.116, et ce que nous avons du livre « Djouhoûdoul Mouhaddi’thîne fî bayâni ‘ilalil hadith, t1, p.22.
محمد بن سيرين الأنصارى: مولاهم أبو بكر البصرى التابعى الإمام فى التفسير، والحديث، والفقه، وعبر الرؤيا، والمقدم فى الزهد والورع. تكرر ذكره فى المختصر. وأولاد سيرين ستة: محمد، ومعبد، وأنس، ويحيى، وحفصة، وكريمة، وكلهم رواة ثقات، وروى محمد، عن يحيى، عن أنس، عن أنس بن مالك حديثًا، وهذا من المستطرفات لكونهم ثلاثة إخوة، روى بعضهم عن بعض، وكان أبوهم سيرين من سبى عين التمر، وهو مولى أنس بن مالك، كاتبه على عشرين ألف درهم فأداها وعتق. قال أحمد بن حنبل: لم يسمع ابن سيرين عباس. وقال هشام بن حسان: أدرك الحسن البصرى من أصحاب رسول الله - صلى الله عليه وسلم - مائة وعشرين، وأدرك ابن سيرين ثلاثين منهم. وقال البخارى: حج ابن سيرين زمن ابن الزبير فسمعه، وسمع زيد بن ثابت، ولد لسنتين بقيتا من خلافة عثمان، وهو أكبر من أخيه أنس. وروى عنه جماعات من التابعين، منهم الشعبى، وأيوب، وقتادة، وسليمان التيمى، وخلائق منهم ومن غيرهم. قال ابن عون: كان ابن سيرين يحدث بالحديث على حروفه. وقال محمد بن سعد: كان ثقة، مأمونًا، عاليًا، رفيعًا، فقيهًا، إمامًا، كثير العلم، ورعًا. واتفقوا على أن ابن سيرين توفى بالبصرة سنة عشر ومائة بعد الحسن بمائة يوم. قال حماد بن زيد: مات الحسن أول رجب سنة عشر ومائة، وصليت عليه، ومات ابن سيرين لتسع مضين من شوال سنة عشر. قال على بن المدينى، وعمرو بن على القلاس، وغيرهما: أصح الأسانيد محمد بن سيرين، عن عبيدة، عن على، رضى الله عنهم. وفى هذه المسألة خلاف، وسنبسطه قريبًا فى ترجمة الزهرى محمد بن مسلم إن شاء الله تعالى، وبالله التوفيق.
محمَّد بنُ سيرين، أبو بكر البصريّ: متفقٌ على ثقته وجلالته وإتقانه، قَالَ الذهبيُّ:(الإمامُ الرباني...كَانَ فقيهاً إماماً غزير العلم، ثقةً ثبتاً، علامة في التعبير، رأسا في الورع) - مِنْ أوائل التابعين نقداً للرواةِ، َقَالَ ابنُ رجب:(فالجهابذةُ النقادُ العارفون بعللِ الحديثِ أفرادٌ قليلٌ من أهل الحديث جداً، وأوَّل من اشتهر في الكلام في نقد الحديث ابن سيرين، ثم خَلفه أيوب السختياني...) ، وقال:(وابنُ سيرين -رضي الله عنه- هو أولُ من انتقد الرجالَ وميز الثقاتِ من غيرهم، وقد روى عنه من غير وجه أنّه قَالَ: إنَّ هذا العلمَ دين فانظروا عمن تأخذون دينكم، وفي روايةٍ عنه أنه قَالَ: إنًّ هذا الحَدِيث دين فلينظر الرجل عمن يأخذ دينه، قَالَ يعقوبُ بن شيبة قلتُ ليحيى بن معين: تعرفُ أحداً من التابعين كَانَ ينتقي الرجال كما كَانَ ابن سيرين ينتقيهم؟ فَقَالَ -برأسه-:أي لا، قَالَ يعقوبُ: وسمعتُ علي بنَ المديني يقولُ: كَانَ ممن ينظرُ في الحَدِيث ويفتشُ عَنْ الإسناد ولا نعرف أحدا أول منه محمَّد بن سيرين ثم كَانَ أيوب وابن عون ثم كَانَ شُعْبة ثم كَانَ يحيى بن سعيد وعبد الرحمن، قلتُ لعلي: فمالك بن أنس؟ فَقَالَ: أخبرني سفيان بن عيينة قَالَ: ما كَانَ أشدّ انتقاء مالك الرجال). وَقَالَ الذهبيُّ:(فأوّل من زكّى وجرّح عند انقراض عصر الصحابة: الشعبي، وابن سيرين)- لم يَكْتُب ولم يحدّث من كتابٍ، فهو شديد الحفظ لحديثه، قَالَ ابنُ عون:(قَالَ محمَّد: ما كتبتُ شيئا قط)، وَقَالَ ابنُ سيرين أيضاً:(لو كنتُ متخذا كتابا لاتخذتُ رسائل النبي ?) وَقَالَ يونس بن عبيد:(كَانَ الحسن يَكْتُبُ ويُكْتِب، وكان ابن سيرين لا يَكْتُب ولا يُكْتِب)، وَقَالَ أحمد ابنُ حنبل:(لقد كَانَ مذهب محمَّد بن سيرين وأيوب وابن عون ألا يكتبوا)، وَقَالَ عاصم الأحول:(أتينا ابنَ سيرين بكتاب فَقَالَ: لا يبيت عندي)، وكان يجيز كتابة الحَدِيث للحفظ ثم يمحى، قَالَ يحيى بنُ عتيق:(عَنْ محمَّد بن سيرين أنه كَانَ لا يرى بكتاب الحَدِيث بأساً فإذا حفظه محاه)، وأمّا القصة التي رواها يعقوبُ بن سفيان الفسوي عَنْ علي بنِ المديني أنه قَالَ:((أتاني رجلٌ من ولد محمَّد بن سيرين بكتاب محمَّد بن سيرين عَنْ أبي هُرَيرة...كَانَ كتاباً في رقٍّ عتيقٍ وكان عند يحيى بن سيرين، كَانَ محمَّد لا يرى أن يكون عنده كتاب..) فإما أنْ تعلَّ بإبهام ولد محمَّد بن سيرين - وهو الأقرب- أو يقال: إنّ هذا الكتاب كُتِبَ عَنْ محمَّد، وكان يحتفظ به أخوه يحيى والله أعلم.- لا يفتي برأيهِ، وَقَالَ أشعثُ بنُ سوّار:(كَانَ ابنُ سيرين لا يقولُ برأيهِ إلا شيئاً سمعه).و محمَّدُ بن سيرين من الأئمة الذين ينبغي العناية بدراسة مناهجهم عموماً، والحديث خصوصا، فإنّ التقعيد والتأصيل بيّن في كلامهِ، وأثرهُ العلميّ والنقدي على تلاميذهِ و مَنْ بعدهم واضح، ولعل اللهَ أن ييسر لي تتبع ما نقل عنه في ذلك ودراسته، وبيان أثرهِ في الحَدِيث ونقد الرجال.
[12] Ibn Sîrîne (Rhml).
[13] Ce qui est réellement discutable selon les hadiths du Prophète (Psl). On n’aurait pas du faire de classement puisque cela ne débouche que sur des contestations, on devrait laisser tout entre les mains de DIEU, Celui qui sait tout.
[14]
بَلِ ائْتَمِرُوا بِالْمَعْرُوفِ وَتَنَاهَوْا عَنِ الْمُنْكَرِ حَتَّى إِذَا رَأَيْتَ شُحًّا مُطَاعاً وَهَوًى مُتَّبَعاً وَدُنْيَا مُؤْثَرَةً وَإِعْجَابَ كُلِّ ذِى رَأْى بِرَأْيِهِ فَعَلَيْكَ بِخَاصَّةِ نَفْسِكَ وَدَعِ الْعَوَامَّ فَإِنَّ مِنْ وَرَائِكُمْ أَيَّاماً الصَّبْرُ فِيهِنَّ مِثْلُ الْقَبْضِ عَلَى الْجَمْرِ لِلْعَامِلِ فِيهِنَّ مِثْلُ أَجْرِ خَمْسِينَ رَجُلاً يَعْمَلُونَ مِثْلَ عَمَلِكُمْ قَالَ عَبْدُ اللَّهِ بْنُ الْمُبَارَكِ وَزَادَنِى غَيْرُ عُتْبَةَ قِيلَ يَا رَسُولَ اللَّهِ أَجْرُ خَمْسِينَ رَجُلاً مِنَّا أَوْ مِنْهُمْ قَالَ لاَ بَلْ أَجْرُ خَمْسِينَ مِنْكُمْ (أبو داود ، والترمذى ، وابن ماجه ، وابن حبان عن أبى ثعلبة الخشنى)
[15] Nous n’avons pas pu traduire le passage qui suit.
[16] As Souyoûtî, Al ‘arfou al wardî, t.1, pp.123, 124,125.
باب المهدي حدثنا أبو أسامة عن عون عن محمد هو ابن سيرين قال يكون في هذه المدة خليفة لا يفضل عليه أبو بكر ولا عمر. قلت: هذا إسناد صحيح وهذا اللفظ أخف من اللفظ الأول والأوجه عندي تأويل اللفظين على ما أول عليه حديث بل أجر خمسين منكم لشدة الفتن في زمان المهدي وتمالوا الروم بأسرها عليه ومحاصرة الدجال له وليس المراد بهذا التفضيل الراجع إلى زيادة الثواب والرفعة عند الله فالأحاديث الصحيحة والإجماع على أن أبا بكر وعمر أفضل الخلق بعد النبيين والمرسلين.
[17] Al Barzandjiyyou Al Houssaynî, Al Ichâ’atou li achrâtis sâ’ati, t.1, p.271.
قُلْتُ: التحقيق أن جهات التفاضل مختلفة، ولا يجوز لنا التفضيل على الإطلاق في فَردٍ من الأفراد إلَّا إذا فضله النبي - صلى الله عليه وسلم - كذلك؛ فإنه قد وُجِدَ في المفضول مَزيةٌ من جهات أخر ليست في الفاضل. وتَقدَّم عن الشيخ في "الفتوحات": أنه مَعصوم في حكمه، مُقتفٍ أثر النبي - صلى الله عليه وسلم -، لا يخطئ أبدًا، ولا شك أن هذا لم يكن في الشيخين، وأن الأمور التسعة التي مرت لم تجتمع كلها في إمام من أئمة الدين قبله. فمن هذه الجهات يجوز تفضيله عليهما وإن كان لهما فضل الصحبة ومشاهدة الوحي والسابقة وغير ذلك، والله أعلم. قال الشيخ علي القاري في "المشرب الوردي في مذهب المهدي": ومما يدل على أفضليته: أن النبي - صلى الله عليه وسلم - سَمَّاهُ: خليفة الله، وأبو بكر - رضي الله عنه - لا يقال له إلَّا: خليفة رسول الله.
[18] Mouhammad Al ‘Outhaiymîne, tafsîr, t.3, p .193.
ومن صرف شيئاً عن ظاهره من نصوص الكتاب والسنة بلا دليل فقد قال على الله بلا علم.
[19] As Souyoûtî, Al ‘arfou al wardî, t.1, pp.123, 124,125.
وأخرج (ك) أيضا من طريق ضمرة عن محمد بن سيرين أنه ذكر فتنة تكون فقال إذا كان ذلك فاجلسوا في بيوتكم حتى تسمعوا على الناس بخير من أبي بكر وعمر قيل أبا بكر خير من أبي بكر وعمر قال قد كان يفضل على بعض قلت في هذا ما فيه وقد قال ابن أبي شيبة في المصنف في باب المهدي حدثنا أبو أسامة عن عون عن محمد هو ابن سيرين قال يكون في هذه المدة خليفة لا يفضل عليه أبو بكر ولا عمر. قلت: هذا إسناد صحيح وهذا اللفظ أخف من اللفظ الأول والأوجه عندي تأويل اللفظين على ما أول عليه حديث بل أجر خمسين منكم لشدة الفتن في زمان المهدي وتمالوا الروم بأسرها عليه ومحاصرة الدجال له وليس المراد بهذا التفضيل الراجع إلى زيادة الثواب والرفعة عند الله فالأحاديث الصحيحة والإجماع على أن أبا بكر وعمر أفضل الخلق بعد النبيين والمرسلين.
[20] Ibn Abî Chaybat, t.1, p. 306.
نا يزيد بن هارون ، عن شعبة ، عن سماك بن حرب ، عن عبد الرحمن بن عبد الله ، عن أبيه ، قال : قال رسول الله صلى الله عليه وسلم : « نضر (1) الله امرءا سمع منا حديثا فبلغه كما سمعه ، فإنه رب مبلغ أوعى لها من سامع »
[21] Al Qassas (Le Récit), s.23,v.85.
[22] Az Zahabî, Mizânoul I'tidâl, t. 2, p. 640, Târikhoul Islam wa wafiyyatoul machâhîr wal a’lâm, t.4, p. 442. Ibn Hajar Al 'Asqalânî, Lissânoul Mîzân, t .4, p.42.
244 - عَبْدُ الْغَفَّارِ بْنُ الْقَاسِمِ، أَبُو مَرْيَمَ الأَنْصَارِيُّ الْكُوفِيُّ، [الوفاة: 161 - 170 ه]
ابْنُ عَمِّ يَحْيَى بْنِ سَعِيدٍ الأَنْصَارِيِّ. عَنْ: عَطَاءِ بْنِ أَبِي رَبَاحٍ، وَنَافِعٍ الْعُمَرِيِّ، وَالْحَكَمِ بْنِ عُتَيْبَةَ، وَالْمِنْهَالِ بْنِ عَمْرٍو. وَعَنْهُ: شُعْبَةُ، وَكَانَ حَسَنَ الرَّأْيِ فِيهِ، وَلا أَعْلَمُ فِي شُيُوخِ شُعْبَةَ [ص :443] أَوْهَى مِنْهُ. وَرَوَى عَنْهُ طَائِفَةٌ، آخِرُهُمْ عَوْنُ بْنُ سَلامٍ الْكُوفِيُّ. قَالَ ابْنُ مَعِينٍ: لَيْسَ بِشَيْءٍ، وَقَالَ مُرَّةُ: لَيْسَ بِثِقَةٍ. وَقَالَ أَبُو حَاتِمٍ: كَانَ مِنْ رُؤَسَاءِ الشِّيعَةِ، مَتْرُوكُ الْحَدِيثِ. وَقَالَ أَحْمَدُ بْنُ حَنْبَلٍ: حَدَّثَ بِبَلايَا فِي عُثْمَانَ .وَقَالَ ابْنُ الْمَدِينِيِّ: كَانَ يَضَعُ الْحَدِيثَ. وَقَالَ الْبُخَارِيُّ: أَبُو مَرْيَمَ عَبْدُ الْغَفَّارِ بْنُ الْقَاسِمِ بْنِ قَيْسِ بْنِ قَهْدٍ لَيْسَ بِالْقَوِيِّ عِنْدَهُمْ. عَبْدُ اللَّهِ بْنُ أَحْمَدَ بْنِ حَنْبَلٍ، عَنْ أَبِيهِ قَالَ: كَانَ عُبَيْدَةُ إِذَا حَدَّثَنَا عَنْ عَبْدِ الْغَفَّارِ يَصِيحُ النَّاسُ: لا نُرِيدُ، لا نُرِيدُ! ثُمَّ تَرَكَهُ عُبَيْدَةُ. وَقَالَ السَّعْدِيُّ: أَبُو مَرْيَمَ زَائِغٌ سَاقِطٌ. وَقَالَ النَّسَائِيُّ وَغَيْرُهُ: متروك الحديث. أبو داود الطيالسي: حدثنا عبد الواحد بن زيد قال: سَمِعْتُ أَبَا مَرْيَمَ، عَنِ الْحَكَمِ، عَنْ مُجَاهِدٍ: (لَرَادُّكَ إِلَى مَعَادٍ) قَالَ: يَرُدُّ مُحَمَّدًا صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ إِلَى الدُّنْيَا حَتَّى يَرَى عَمَلَ أُمَّتِهِ، قَالَ عَبْدُ الْوَاحِدِ: فَقُلْتُ لَهُ: كَذَبْتَ، مَا حَدَّثَكَ بِهَذَا الْحَكَمُ. قَالَ: اتَّقِ اللَّهَ، تُكَذِّبُنِي؟! ثُمّ قَالَ أَبُو دَاوُدَ: أَشْهَدُ أَنَّ أَبَا مَرْيَمَ كذاب، وقد سمعت مِنْهُ، وَاسْمُهُ عَبْدُ الْغَفَّارِ.
[23] Ad dourroul Manthour, t.6, p.447.
وأخرج عبد الرزاق وعبد بن حميد وابن المنذر وابن أبي حاتم عن قتادة رضي الله عنه في قوله لرادك إلى معاد قال : هذه مما كان يكتم ابن عباس رضي الله عنهما
[24] As Tha’labi, tafsir, t.1,p.11. Ibn ‘Itiyya, al mouharraroul wadjiz fi tafsiril kitabil ‘aziz, t.1, p.38.
وذكر علي بن أبي طالب رضي الله عنه جابر بن عبد الله فوصفه بالعلم فقال له رجل جعلت فداك تصف جابرا بالعلم وانت انت فقال انه كان يعرف تفسير قوله تعالى ان الذي فرض عليك القرآن لرادك إلى معاد
[25] Al Albânî, Silsilatoul ahâdîth as sahîha, t .4, p.103.
[26] Ibn ‘Arabi, Foutoûhâtoul Makkiyyat, t.5, chap 366.
[27] Imâm Ahmad, Mousnad, t.3, p.35. Déclaré authentique par Al Haythamî, t.7, p.374.