La cohabitation entre les hommes s’est toujours faite dans la diversité et le pluralisme. C’est à travers cette diversité plurielle que s’expriment des séries de témoignage qui rendent service à l’humanité. Cette assertion est illustrée par ces paroles intangibles du livre saint : « Les Hommes formaient (à l'origine) une seule communauté (croyante). Puis, (après leurs divergences,) Allah envoya des prophètes comme annonciateurs et avertisseurs ; et Il fit descendre avec eux le Livre contenant la vérité, pour régler parmi
les gens leurs divergences. Mais, ce sont ceux-là mêmes à qui il avait été apporté, qui se mirent à en disputer, après que les preuves leur furent venues » Sourate II, Verset 212.
Cette divergence d’esprit est le propre de l’Homme au cours de son évolution historique, confirmant au plus haut sommet, la volonté du Créateur d’envoyer des prophètes : « Et Nous n'avons fait descendre sur toi le Livre qu'afin que tu leur montres clairement le motif de leur dissension, de même qu'un guide et une miséricorde pour des gens croyants ».
Le mobile de ce témoignage suprême émanant d’Allah fut de conforter et d’élucider l’évidence de la vérité « jusqu'à ce qu'il leur devienne évident que c'est cela (le Coran), la
Vérité. Ne suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute-chose ? » Sourate : fusilat,
verset 53.
N’est ce pas dans la solennité de ce témoignage émanant du tout Puissant qu’Allah s’adresse aux Hommes en ces termes : Mon Serviteur est véridique sur tout ce qu’il vous délivre comme message. On pourrait bien comprendre qu’on ne puisse concéder ces miracles dévolus aux Prophètes à un imposteur. Au cas échéant le jugement de Dieu serait déséquilibré.
Parmi ces imposteurs, on peut citer Pharaon qui, malgré sa réticence au message prophétique de Moise (ASW), a néanmoins demandé à ce dernier de lui apporter une
preuve qui atteste la véracité de sa parole. "Si tu es venu avec un miracle, dit (Pharaon,)
apporte-le donc, si tu es du nombre des véridiques." Al-A’raf, verset 106.
Ce même constat a été apporté par « l’Homme croyant » mentionné en ces termes dans le Coran « Et un homme croyant de la famille de Pharaon, qui dissimulait sa foi, dit : "Tuez-vous un homme parce qu'il dit : "Mon seigneur est Allah" ? Alors qu'il est
venu à vous avec les preuves évidentes de la part de votre Seigneur ». Al-Ghafir, V28.
Allah (SWT) a attesté dans plusieurs passages du Saint Coran que la cause de la déchéance des peuples qui ont reçu les prophètes est le fait de ne pas prêter attention à ces preuves qui représentent le témoignage d’Allah pour les juger dans leurs divergences « Ils diront :
"vos Messagers, ne vous apportaient-ils pas les preuves évidentes"? Ils diront : "Si» ! Ils
[les gardiens] diront : "Eh bien, priez» ! Et l'invocation des mécréants n'est qu'aberration ». Al-Ghafir, V50.
Naturellement les Hommes se positionnent toujours comme des alter égo des saints
prophètes, « Vous n'êtes que des hommes comme nous » Yasin, V 15.
Ainsi, Allah privilégie ses Envoyés aux travers leurs dons ésotériques et pouvoirs supérieurs à ceux des hommes pour témoigner la véracité de leur mission.
Malgré cela, les hommes usent toujours de subterfuges pour les accuser de « charlatan ou d’imposteur » ou trouver un alibi pour motiver leur réticence « Et ils disent :
« Qu'est-ce donc que ce Messager qui mange de la nourriture et circule dans les
marchés ? » Al-Furqân, V7.
Cette attitude incompréhensible de l’homme, peut même verser à la pire incrédulité en
attestant la fin de toute mission prophétique comme indiquée par la Parole céleste :
« Certes, Joseph vous est venu auparavant avec les preuves évidentes, mais vous n'avez
jamais cessé d'avoir des doutes sur ce qu'il vous avait apporté. Mais lorsqu'il mourut,
vous dites alors : "Allah n'enverra plus jamais de Messager après lui » Al-Ghafir, V34.
Malheureusement, la portée de ces versets, restera vaine devant des personnes mal
intentionnées « Mais ni les preuves ni les avertisseurs (prophètes) ne suffisent à des
gens qui ne croient pas » Yûnus, V101, produisant parfois, un effet contraire « Et
certes, ce qui a été descendu vers toi de la part de ton Seigneur va faire beaucoup
croître parmi eux la rébellion et la mécréance » Al-Mâ’ida, V64.
Ce furent souvent les orgueilleux qui minimisent et déprécient ces preuves, au lieu
de les valoriser « J'écarterai de Mes signes ceux qui, sans raison, s'enflent d'orgueil sur
terre » Al-‘A’râf, V146.
En parlant de ces miracles les gens pensent aux miracles matériels, alors qu’ils sont
considérés comme préliminaires par rapport aux miracles immatériels, qui dépassent
l’entendement des personnes concernant les valeurs morales, « je suis envoyé pour
parfaire les nobles caractères ».
Selon le professeur Domolo dit «la plus importante indication pour reconnaître le
vrai prophète est les caractères nobles qu’on peut tirer de ses enseignements », Seydina
Issa dit en ce sens « c’est par leurs enseignements que vous allez les reconnaître ».
C’est la plus grande preuve pour le serviteur « Certes, Allah ne guide pas celui qui est
outrancier et imposteur ! » Al-Ghâfir, V 28,on ne point donner ce que l’on n’a pas
« [Sache] qu'Allah ne guide pas ceux qui s'égarent » An-Nahl, V37.
Par ailleurs, il est évident qu’il n’y a pas délimitation matérielle entre une époque et
une autre, en général ce qui les sépare n’est rien d’autre, que les phénomènes sociaux qui marquent chacune d’elles.
Sans nul doute, cette époque est aussi marquée par plusieurs phénomènes aux
niveaux psychologiques et sociaux (les mauvais signes de la fin des temps) que le prophète (PSL) avait annoncé comme des indices qui annoncent l’approche de la fin des
temps. Il a cependant annoncé quelques bons signes qui sont considérés comme la seule lueur d’espoir et de lumière en ces temps sombres. En cette période où la mer est agitée par les vagues de l’ignorance surplombée par des nuages augmentant la pénombre, l’apparition du détenteur de la lumière divine
Al-Imam Al-Mahdi, le bien guidé.
Le Mahdi est le détenteur d’une probité morale inégalée en cette fin des temps. Il est
le pus grand témoignage qu’Allah dévoile par sa grande Miséricorde aux hommes.
Il est semblable à la pluie salvatrice qui s’abat sur la terre de la dernière communauté «Ma communauté est comme la pluie, on ne sait, de son début ou de son terme, ce qui est le meilleur ».
Le Mahdi fut annoncé par le Prophète (PSL). Ce Dernier exhorta tous les croyants de lui
prêter allégeance, même s’il faut ramper sur la neige, ce qui montre que la question du
Mahdi est incontournable dans la religion, D’ailleurs, le Prophète a donné comme
exemple le plus grand défi pour un homme vivant dans le désert et qui ne connait pas la
fraicheur.
Allah réserve au Mahdi une place importante car il peut susciter le changement des règles d’Allah et de la Nature « S’il ne restait qu’un jour pour le monde, alors ce
jour serait rallongé jusqu’à ce qu’un homme parmi mes descendants ou du peuple de mon foyer, soit envoyé. Son nom correspond au mien… » L’analyse des hadiths rapportés sur le Mahdi montre nettement une conformité entre ces
traits et ceux du Prophète Mouhamed (PSL), ce qu’est renforcé par les propos rapportés
d’Ali Ben Abî Tâlib qui disait que Mahdi ressemble au prophète sur les qualités
morales mais sur les traits physiques. Ce qui montre aussi que le combat du Mahdi est
substantiellement moral.
Ce qui prouve l’importance de sa venue réside dans la prédiction du Prophète Mohamed Lui même, comme l’avait fait Abraham pour Isaac et Jacob, Zakaria pour Jean, et enfin Issa pour le prophète Mohamed. C’est à l’extrême ouest de l’Afrique, au point
le plus lointain de l’Ouest du Sénégal jouxtant l’Océan Atlantique, à l’orée du treizième siècle de l’hégire, Seydina Limamou Al-Mahdi (PSL) est apparu, à l’âge de quarante ans, il s’est levé pour appeler les hommes à réserver un culte exclusif à Allah en ces termes
« Répondez au Messager d’Allah » dans la matinée du Dimanche 1er Sha’bâne 1301 H.
Depuis ce jour, son message défie les temps de la dissension, de l’homogénéité culturelle et identitaire imposés par un système agonisant, contrairement à l’idéalisme
illusoire proclamé par les sociétés modernes. La pratique de l’Islam fut mêlée à l’idolâtrie et au fétichisme à l’aune de sa mission. Ainsi, sur injonction d’Allah (SWT), Seydina Limamou adétruit par ses mains bénites les idoles et fétiches sans préjudice, alors qu’ils croyaient à leurs pouvoirs maléfiques, au point que personne n’osait les défier
Cheikh Makhtar GAYE
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